Arrivée à Montréal, elle se consacre à l’instruction des jeunes filles et à la formation des futures épouses des colons. En 1658, elle ouvre la première école de Montréal dans une simple étable aménagée, jetant ainsi les bases de l’enseignement féminin en Amérique du Nord.

Marguerite ne se contente pas d’enseigner ; elle œuvre également à l’intégration des jeunes filles autochtones, prônant un modèle éducatif basé sur l’autonomie et la bienveillance. Elle retourne en France en 1670 pour recruter de nouvelles enseignantes et consolider son projet éducatif.

En 1671, elle fonde officiellement la Congrégation de Notre-Dame de Montréal, une communauté religieuse non cloîtrée, un concept révolutionnaire pour l’époque. Ses enseignements et son engagement lui valent une reconnaissance grandissante, et son réseau d’écoles s’étend rapidement dans la colonie.

Marguerite Bourgeoys décède le 12 janvier 1700 à Montréal, laissant derrière elle un héritage éducatif inestimable. Béatifiée en 1950, elle est canonisée en 1982 par le pape Jean-Paul II, devenant ainsi la première sainte du Canada.

Son influence perdure aujourd’hui à travers la Congrégation de Notre-Dame, qui continue d’œuvrer dans l’éducation et la formation à travers le monde.